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 Couchés debouts assis

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Sham Alasdair McBrashen

Sham Alasdair McBrashen


Messages : 9
Date d'inscription : 24/05/2011

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MessageSujet: Couchés debouts assis   Couchés debouts assis EmptyMar 24 Mai - 20:47

Une chose était certaine: si je survivais à cette journée, j'aurais largement payé de ma personne pour étayer la thèse "Le ridicule ne tue pas". J'espérais bien avoir droit à un remerciement quelconque en fin d'ouvrage.

Parce qu'à force de hurler dans tous les sens, Alix finit bel et bien par me trouver du renfort. Une paire Auror-Policeman* pour un simple nez cassé, c'était vraiment le summum de la honte. Certes, dans ce genre de petits accidents quotidiens, la victime perd toujours des quantités de sang ahurissantes (qui croirait que ce petit appendice qui rompt la planéité d'une figure humaine est innervée d'autant de vaisseaux sanguins?). Conclusion: l'anglais moyen est persuadé que vous êtes sous le coup d'une hémorragie dramatique et qu'il faut les urgences, le samu, une armée de secouristes, quinze sortilèges et autant de piqûres pour vous assurer quelques chances de rentabiliser votre espérance de vie. De la part d'Alix, c'était adorable. De la part du duo au masculin qui se pencha sur mon cas (et qui avait indéniablement quelque chose de Laure et Harding, le moldu tout en jambes et visage chevalin, le sorcier rond et patibulaire), un peu moins. Il me fallut un nombre incalculable d'imprécations, de déclarations, d'affirmations, saupoudrés de quelques menaces pour qu'ils finissent par me lâcher et partent s'occuper de cas plus graves que le mien. Entre temps, nous fûmes les spectateurs d'un véritable numéro comique, où sorcier et moldu surenchérissaient l'un sur l'autre et tenaient bien évidemment à prouver sa valeur au regard de son collègue. Il fallait m'amener de toute urgence au poste de soin le plus proche. Évidemment que non, il ne fallait surtout pas me déplacer, m'éviter tout mouvement sans examen préalable. Que nenni! De toute façon, un petit sortilège suffirait à me remettre les idées en place et me permettre de répondre à quelques questions! Quelles questions? Il ne voyait pas que j'étais aux portes de la mort et que je n'avais pas toutes mes facultés cognitives? Mais pas du tout, regarde, collègue, cette flamme au fond de ses yeux, on dirait presque qu'il sourit. Ah? Je souriais? N'étais-je pas en train de me moquer d'eux? Vraiment, monsieur, vous vous moquez? Mais non, et puis, tout ce sang... j'étais très certainement en train de perdre connaissance et mes lèvres qui s'étiraient n'était qu'un ultime rictus avant l'inconscience.

Et bla, et bla, et bla.

La situation aurait vraiment été grave, j'aurais eu le temps de mourir une bonne demi-douzaine de fois.
Au temps pour l'efficacité de nos héros modernes...

Mais l'orgueil était une chose fragile et, pour m'éviter les embarras d'un interrogatoire en règle que m'aurait peut-être attiré un excès de provocation ou de dénégation, je finis par accepter qu'ils fassent quelque chose. Je dus presque expliquer à monsieur l'Auror quel sortilège serait le plus efficace pour arrêter ma micro-hémorragie. Un Auror... On aura beau dire, trois ans d'études post-ASPICs vous apprenaient sans doute des tonnes de choses intéressantes pour sauver le monde mais quand on n'était pas capable d'empêcher deux pauvres narines de saigner... D'accord, d'accord, mettez ceci sur le compte d'un complexe d'infériorité. Moi, je devais me contenter d'indiquer Pathologie des sortilèges : 3ème étage et de suivre mes instructions à la lettre quand j'étais en mission, pendant que d'autres, par la grâce de neurones bien formatées, portaient secours à la communauté en danger. Il n'empêchait que je dus lui souffler un Episkey pour qu'il arrête de me pointer la baguette dessus et que lui et son acolyte s'éloignent enfin, avec la satisfaction du devoir accompli.
Juste avant son départ, Laure, le Moldu déguingandé, m'avait remis «mon» ticket d'entrée en m'adjurant de ne pas l'éparpiller une deuxième fois.

Voilà qui parait bien à la situation.
La respiration plus aisée maintenant que mes narines étaient dégagées et que j'avais pu retrouver une position assise, un peu plus digne, un sourire me chatouilla la gorge.
J'agitai le billet sous les yeux d'Alix:

- Allons donc le voir, ce filmdelamortquituesupermégatropbien. Mais avant...

Coup d'œil rapide à nos tenues. Nous n'étions pas exactement présentables dans nos vêtements repeints en incarnat. Et vaguement déchiré, dans son cas à elle. Pour la déchirure, je ne pouvais pas faire grande chose. Pour les taches d'hémoglobine, par contre...

Maintenant retrouvée la solitude relative au milieu d'une foule qui s'éparpillait, j'hésitais l'espace de deux secondes. C'était toujours dans ce genre de situation que j'avais la réflexion à la dérive. Dernière invention en date? La tentation de proposer ma baguette à Alix pour qu'elle tente un peu de magie sur moi. Eh quoi? Tout le monde s'était un jour posé la question de savoir si les Moldus ne possédaient pas quelques pouvoirs, mais trop faibles ou trop latents pour être vraiment rentables. Peut-être pas tout le monde mais moi, si. Après tout, même chez la population non-magiques, il y avait quelques étrangetés. En deuxième année, j'avais planché sur les guérisseurs et les médiums, ces gens qui étaient capables de guérir les autres par simple imposition des mains ou qui pouvaient entrer en contact avec les morts (nos fantômes?). Quelque part, il y avait bien quelque chose qui nous échappait, à nous autres sorciers, quand nous nous targuions de posséder une magie dont les Moldus étaient privés. Anomalies génétiques ou simples divergences de parcours, il semblait toutefois que nos concitoyens possédaient un potentiel à l'extraordinaire. Différent du notre et...

*McBrashen, plus tard les dérives réflectionnelles....*

Je me secouais mentalement et, donc, non, pas d'expérimentation avec la magie latente d'Alix. Un rapide sortilège dans sa direction, dans la mienne, Tergeo et le tour était joué. Je lui proposais mon bras, incertain de savoir si mon geste était une galanterie désuète ou une assurance que je prenais de ne pas la voir s'affaler sur le premier innocent venu.

Je préférai m'en réserver le privilège.

Il n'empêchait... Alix était carrément plus fréquentable quand elle avait 8 grammes dans le sang. Peut-être devrais-je la faire boire pour être certain que nous sortirions vivants de la séance de projection (qui savait ce qui pouvait se produire, au beau milieu de fans hystériques, dans l'obscurité d'un cinéma moldu avec malchance comme partenaire de jeu? Un éternuement mal placé réveillant un spot mal accroché? Une soudaine faille sismique secouée par un coup de talon au plancher? )... mais j'avais paradoxalement l'envie de la connaître sobre. Parce que, oui, évidemment, avec ou sans place, je l'aurais accompagnée voir ce foutu film. D'accord, j'étais finalement bien curieux d'assister au phénomène de l'intérieur. D'accord, comme tout le monde, je me posais quand même des questions sur qui était vraiment Antarès. D'accord, c'était un moyen comme un autre de rattraper ma mission qui commençait à filer un mauvais coton. D'accord, ma sœur m'avait bien formaté, pendant une quinzaine d'année, pour me rendre incapable de refuser quoi que ce soit à une fille, d'autant plus si elle garnissait sa prière d'un "s'il-te-plaît", d'un sourire ou de tellement de "je suis désolée" que je pouvais en commencer collection. D'accord, à partir du moment où elle en appelait à moi en me servant du Essa, elle aurait bien pu me demander de prendre d'assaut l'Empire Theater pour une séance particulière... D'accord, j'exagérai un peu.
J'étais tout simplement bien incapable de lui tourner le dos maintenant. Pas à une fille appelait mon lieu de travail "Sainte Bagouse".

Elle sembla hésiter un quart de seconde avant de poser sa main sur mon bras comme si elle croyait vraiment que j'allais partir en courant.
Et non, je n'allais pas reculer au premier faux pas. Au deuxième non plus. Enfin, tant qu'elle évitait mon nez. J'en avais encore l'utilité.

Au final, nous étions un peu empruntés quand nous pénétrâmes dans la salle de projection. Nouvelle aventure de la jungle urbaine: se frayer un chemin au milieu de l'agitation et débusquer deux places. De préférence autres que diamétralement opposées. Quelques années plus tôt, il m'aurait suffi d'un petit sortilège de confusion sur Moldus innocents pour obtenir gain de cause mais, désormais, nous étions un grand peuple mélangé et reconnaître les uns des autres n'était, parfois, pas une mince affaire.
Et, puisque nous étions les deux derniers spectateurs à rejoindre le rang des impatients, il nous restait donc une place tout devant et une autre au fin fond de la salle à nous partager. Direction le fin fond, une petite tonne d'arguments au bord des lèvres.

- Madame, monsieur...

A peine ai-je eu droit à un soupçon de regard avant que ces deux-là ne retournent à leur conversation.
Tentative numéro deux:

- Excusez-moi?
- Quoi?
- Est-ce que vous accepteriez de vous décaler d'une toute petite place?
- Hum... et pourquoi ça?
- Ah.


Certes, la suggestion n'était pas d'une évidence rare.

- Parce que...

Il était parfois plus simple de faire un dessin que de grandes explications. Quelques mouvements du poignet, deux-trois incantations en latin et un petit siège, qui valait bien le dernier des strapontins, apparaissait à la gauche de madame, tout en bout de la rangée. Et, pour le cas où la démonstration ne leur suffisait pas, j'ajoutai:

- J'aimerais m'asseoir avec mon amie.

Pas sûr que l'appellation d'amie soit le terme le plus approprié mais je n'allais pas me lancer dans de longues explications bancales pour le compte d'inconnus. Je devais commencer à exceller en diplomatie moldue, ou bien monsieur et madame étaient tout simplement d'humeur conciliante, car notre couple se décala obligeamment d'un siège sur la droite, non sans un dernier regard vaguement inquiet en direction de ma baguette.
J'exécutais un rapide moulinet du bras pour indiquer la place désormais vacante à Alix, tandis que je m'asseyais sur mon siège de fortune.

- Alors, comme ça, on t'a ensorcelée à la naissance?

Bien. J'avais deux heures vingt de film, pour réviser mon manuel de conversation et trouver de quoi alimenter la discussion sans passer soit pour un troll, soit pour un troll au carré. La situation commençait à virer un peu trop surréaliste à mon goût. Tant que nous étions aspergés par mon hémoglobine, il était facile de trouver tout et n'importe quoi à lancer sur le tapis. Mais, désormais que nous étions revenus à quelque chose de plus normal... Je n'allais quand même pas lui demander "Tu voulais du pop-corn?".

La salle commençait à s'obscurcir et les "shhhhhhhhhh" à s'élever de toute part. Il nous restait encore les bandes-annonces pour échanger quelques mots. Alors que le noir se faisait, c'était comme si son bras qui frôlait le mien sur l'accoudoir gagnait en chaleur, en importance, focalisant mon attention. Je n'avais plus grand chose sur quoi fixer mon attention pour éviter que mes pensées ne partent à la dérive. Je sentais son parfum mieux encore que quand je l'avais eu sous le nez et une chose en entraînant une autre, ce furent les souvenirs de ce soir-là qui refirent surface avec plus de force. Ceux que j'avais oublié, bien entendu.



* il se trouvait, par un effet indépendant de toute volonté, que le deuxième Auror était un véritable Moldu.


Dernière édition par Sham Alasdair McBrashen le Mar 24 Mai - 22:04, édité 2 fois
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Sham Alasdair McBrashen

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MessageSujet: Re: Couchés debouts assis   Couchés debouts assis EmptyMar 24 Mai - 21:16


Une chose était certaine: si je survivais à cette journée, j'aurais largement payé de ma personne pour étayer la thèse "La honte ne tue pas". J'espérais bien avoir droit à un remerciement quelconque en fin d'ouvrage.

Parce qu'à force de hurler dans tous les sens, Alix finit bel et bien par me trouver du renfort. Une paire d'Aurors pour un simple nez cassé, c'était vraiment le summum du ridicule. Certes, dans ce genre de petits accidents quotidiens, la victime perd toujours des quantités de sang ahurissantes (qui croirait que ce petit appendice qui rompt la planéité d'une figure humaine est innervée d'autant de vaisseaux sanguins?). Conclusion: l'anglais moyen est persuadé que vous êtes sous le coup d'une hémorragie dramatique et qu'il faut les urgences, le samu, une armée de secouristes, quinze sortilèges et autant de piqûres pour vous assurer quelques chances de rentabiliser votre espérance de vie. De la part d'Alix, c'était adorable. De la part du duo au masculin qui se pencha sur mon cas (et qui avait indéniablement quelque chose de Laure et Harding, un né-moldu tout en jambes et visage chevalin, le sorcier pur souche rond et patibulaire), un peu moins. Il me fallut un nombre incalculable d'imprécations, de déclarations, d'affirmations, saupoudrés de quelques menaces pour qu'ils finissent par me lâcher et partent s'occuper de cas plus graves que le mien. Entre temps, nous fûmes les spectateurs d'un véritable numéro comique, où sorcier et moldu surenchérissaient l'un sur l'autre et tenaient bien évidemment à prouver sa valeur au regard de son collègue. Il fallait m'amener de toute urgence au poste de soin le plus proche. Évidemment que non, il ne fallait surtout pas me déplacer, m'éviter tout mouvement sans examen préalable. Que nenni! De toute façon, un petit sortilège suffirait à me remettre les idées en place et me permettre de répondre à quelques questions! Quelles questions? Il ne voyait pas que j'étais aux portes de la mort et que je n'avais pas toutes mes facultés cognitives? Mais pas du tout, regarde, collègue, cette flamme au fond de ses yeux, on dirait presque qu'il sourit. Ah? Je souriais? N'étais-je pas en train de me moquer d'eux? Vraiment, monsieur, vous vous moquez? Mais non, et puis, tout ce sang... j'étais très certainement en train de perdre connaissance et mes lèvres qui s'étiraient n'était qu'un ultime rictus avant l'inconscience.

Et bla, et bla, et bla.

La situation aurait vraiment été grave, j'aurais eu le temps de mourir une bonne demi-douzaine de fois.
Au temps pour l'efficacité de nos héros modernes...

Mais l'orgueil était une chose fragile et, pour m'éviter les embarras d'un interrogatoire en règle que m'aurait peut-être attiré un excès de provocation ou de dénégation, je finis par accepter qu'ils fassent quelque chose. Je dus presque expliquer à monsieur l'Auror n°2 quel sortilège serait le plus efficace pour arrêter ma micro-hémorragie. Un Auror... On aura beau dire, trois ans d'études post-ASPICs vous apprenaient sans doute des tonnes de choses intéressantes pour sauver le monde mais quand on n'était pas capable d'empêcher deux pauvres narines de saigner... D'accord, d'accord, mettez ceci sur le compte d'un complexe d'infériorité. Moi, je devais me contenter d'indiquer Pathologie des sortilèges : 3ème étage et de suivre mes instructions à la lettre quand j'étais en mission, pendant que d'autres, par la grâce de neurones bien formatées, portaient secours à la communauté en danger. Il n'empêchait que je dus lui souffler un Episkey pour qu'il arrête de me pointer la baguette dessus et que lui et son acolyte s'éloignent enfin, avec la satisfaction du devoir accompli.
Juste avant son départ, Laure, le né-Moldu déguingandé, m'avait remis «mon» ticket d'entrée en m'adjurant de ne pas l'éparpiller une deuxième fois.

Voilà qui parait bien à la situation.
La respiration plus aisée maintenant que mes narines étaient dégagées et que j'avais pu retrouver une position assise, un peu plus digne, un sourire me chatouilla la gorge.
J'agitai le billet sous les yeux d'Alix:

- Allons donc le voir, ce filmdelamortquituesupermégatropbien. Mais avant...

Coup d'œil rapide à nos tenues. Nous n'étions pas exactement présentables dans nos vêtements repeints en incarnat. Et vaguement déchiré, dans son cas à elle. Pour la déchirure, je ne pouvais pas faire grande chose. Pour les taches d'hémoglobine, par contre...

Maintenant retrouvée la solitude relative au milieu d'une foule qui s'éparpillait, j'hésitais l'espace de deux secondes. C'était toujours dans ce genre de situation que j'avais la réflexion à la dérive. Dernière invention en date? La tentation de proposer ma baguette à Alix pour qu'elle tente un peu de magie sur moi. Eh quoi? Tout le monde s'était un jour posé la question de savoir si les Moldus ne possédaient pas quelques pouvoirs, mais trop faibles ou trop latents pour être vraiment rentables. Peut-être pas tout le monde mais moi, si. Après tout, même chez la population non-magiques, il y avait quelques étrangetés. En deuxième année, j'avais planché sur les guérisseurs et les médiums, ces gens qui étaient capables de guérir les autres par simple imposition des mains ou qui pouvaient entrer en contact avec les morts (nos fantômes?). Quelque part, il y avait bien quelque chose qui nous échappait, à nous autres sorciers, quand nous nous targuions de posséder une magie dont les Moldus étaient privés. Anomalies génétiques ou simples divergences de parcours, il semblait toutefois que nos concitoyens possédaient un potentiel à l'extraordinaire. Différent du notre et...

*McBrashen, plus tard les dérives réflectionnelles....*

Je me secouais mentalement et, donc, non, pas d'expérimentation avec la magie latente d'Alix. Un rapide sortilège dans sa direction, dans la mienne, Tergeo et le tour était joué. Je lui proposais mon bras, incertain de savoir si mon geste était une galanterie désuète ou une assurance que je prenais de ne pas la voir s'affaler sur le premier innocent venu.

Je préférai m'en réserver le privilège.

Il n'empêchait... Alix était carrément plus fréquentable quand elle avait 8 grammes dans le sang. Peut-être devrais-je la faire boire pour être certain que nous sortirions vivants de la séance de projection (qui savait ce qui pouvait se produire, au beau milieu de fans hystériques, dans l'obscurité d'un cinéma moldu avec malchance comme partenaire de jeu? Un éternuement mal placé réveillant un spot mal accroché? Une soudaine faille sismique réveillée par un coup de talon au plancher? )... mais j'avais paradoxalement l'envie de la connaître sobre. Parce que, oui, évidemment, avec ou sans place, je l'aurais accompagnée voir ce foutu film. D'accord, j'étais finalement bien curieux d'assister au phénomène de l'intérieur. D'accord, comme tout le monde, je me posais quand même des questions sur qui était vraiment Antarès. D'accord, c'était un moyen comme un autre de rattraper ma mission qui commençait à filer un mauvais coton. D'accord, ma sœur m'avait bien formaté, pendant une quinzaine d'année, pour me rendre incapable de refuser quoi que ce soit à une fille, d'autant plus si elle garnissait sa prière d'un "s'il-te-plaît", d'un sourire ou de tellement de "je suis désolée" que je pouvais en commencer collection. D'accord, à partir du moment où elle en appelait à moi en me servant du Essa, elle aurait bien pu me demander de prendre d'assaut l'Empire Theater pour une séance particulière... D'accord, j'exagérai un peu.
J'étais tout simplement bien incapable de lui tourner le dos maintenant. Pas à une fille appelait mon lieu de travail "Sainte Bagouse".

Elle sembla hésiter un quart de seconde avant de poser sa main sur mon bras comme si elle croyait vraiment que j'allais partir en courant.
Et non, je n'allais pas reculer au premier faux pas. Au deuxième non plus. Enfin, tant qu'elle évitait mon nez. J'en avais encore l'utilité.

Au final, nous étions un peu empruntés quand nous pénétrâmes dans la salle de projection. Nouvelle aventure de la jungle urbaine: se frayer un chemin au milieu de l'agitation et débusquer deux places. De préférence autres que diamétralement opposées. Quelques années plus tôt, il m'aurait suffi d'un petit sortilège de confusion sur Moldus innocents pour obtenir gain de cause mais, désormais, nous étions un grand peuple mélangé et reconnaître les uns des autres n'était, parfois, pas une mince affaire.

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