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 To tame or to be tamed

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Willem Wyndham

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MessageSujet: To tame or to be tamed   To tame or to be tamed EmptyLun 26 Sep - 19:25

A l'instar de tous les mercredis et de tous les vendredis soirs qui avaient précédé ce mercredi-là, Wyndham attendait, inconfortablement installé sur une chaise trop basse. Ainsi s'était-il tenu, le dos droit trahissant une tension qui n'affectait pourtant pas l'expression de son visage, le regard porté sur le parc du château par-delà l'unique fenêtre ouvrant la pièce sur l'extérieur.
Ce jour-là, pas plus que les précédents, le Gallois ne prêtait attention aux éléments qui l'entouraient. Le grincement du bois des charpentes ou le tapotement furtif des quelques souris qui hantaient le fond de classe ne parvenaient pas à le distraire de ses pensées. S'il y avait une chose dans laquelle Wyndham excellait, c'était bel et bien dans la puissance de sa concentration. Même la vue d'un Sombral tournoyant au-dessus de la Forêt Interdite ne lui arracha qu'un bref regard. Il guettait quelque chose au-delà des bruits quotidiens émis par un château en perpétuelle frénésie. Il guettait et se tenait prêt. A quoi exactement? Il n'en avait pas l'ombre d'une idée. Rien de précis mais peut-être un semblant de soupçon. Le bruit d'un pas. A ce jeu-là, il n'avait jusqu'à présent récolté que le «silence»



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Willem Wyndham

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MessageSujet: Re: To tame or to be tamed   To tame or to be tamed EmptyLun 26 Sep - 21:48

A l'instar de tous les mercredis et de tous les vendredis soirs qui avaient précédé ce mercredi-là, Wyndham attendait, inconfortablement installé sur une chaise trop basse. Ainsi s'était-il tenu, le dos droit trahissant une tension qui n'affectait pourtant pas l'expression de son visage, le regard porté sur le parc du château par-delà l'unique fenêtre ouvrant la pièce sur l'extérieur.

Ce jour-là, pas plus que les précédents, le Gallois ne prêtait attention aux éléments qui l'entouraient. Le grincement du bois des charpentes ou le tapotement furtif des quelques souris qui hantaient le fond de classe ne parvenaient pas à le distraire de ses pensées. S'il y avait une chose dans laquelle Wyndham excellait, c'était bel et bien dans la puissance de sa concentration. Même la vue d'un Sombral tournoyant au-dessus de la Forêt Interdite ne lui arracha qu'un bref regard. Il guettait quelque chose au-delà des bruits quotidiens émis par un château en perpétuelle frénésie. Il guettait et se tenait prêt. A quoi exactement? Il n'en avait pas l'ombre d'une idée. Rien de précis mais peut-être un semblant de soupçon. Le bruit d'un pas. Un pas précis, léger. Familier. A ce jeu-là, il n'avait jusqu'à présent récolté que le «silence». L'absence. Qui, vendredi après mercredi et mercredi après vendredi, était venu poser un curieux mélange de soulagement, d'anxiété et de culpabilité sur la fébrilité de ces heures d'attente vaines. Le Gallois n'avait pas pour habitude de se vautrer dans l'auto-analyse et il s'était ainsi tenu à une distance prudente des questions que sa dernière entrevue avec l'élève Leroy aurait pu susciter. Il n'avait guère de temps à accorder à ses états d'âme et jugeait d’ordinaire comme une faiblesse que de se complaire dans des émotions alambiquées et tourmentées. Il s'était contenté de constater un retour glacial de son indifférence méprisante dans ses rapports humains, qui contaminaient malheureusement ses aptitudes professionnelles. Il se perdait ainsi parfois en réflexions stériles sur la façon dont Leroy avait bien pu réagir à ce dernier épisode de leurs entrevues bi-hedbomadaires. Pas un instant, pourtant, il n'envisagea ou ne craignit qu'elle ait pu s'être mis en tête de propager par le menu les «évènements» auxquels elle avait assisté. Principalement, peut-être, parce que la jeune femme n'était pas réputée pour la richesse de sa vie sociale mais plutôt pour sa réserve et les distances qu'elle semblait instituer entre elle et autrui. Peu de risques, donc, qu'elle passe ses heures creuses dans la narration de la folie sous-jacente et des phobies de l'enseignant en Créatures Magiques. Mais également parce qu'il ressentait cette conviction profonde, née de leurs tête-à-tête rituels, qu'elle ne le trahirait pas. W. aurait été dans l'incapacité de formuler convenablement cette impression, qui n'avait fait que l'effleurer, mais elle le privait de l'appréhension d'entendre sur son passage rires et chuchotements. Pas le moindre murmure, ni la moindre bribe de feedback ne lui était parvenu. Étudiants comme collègues continuaient de l'appréhender avec un respect mâtiné de distance pour les uns, voire une franche antipathie pour les autres.

Tout était au mieux dans le meilleur des mondes.

Presque.



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MessageSujet: Re: To tame or to be tamed   To tame or to be tamed EmptyMar 27 Sep - 21:51

A l'instar de tous les mercredis et de tous les vendredis soirs qui avaient précédé ce mercredi-là, Wyndham attendait, inconfortablement installé sur une chaise trop basse. Ainsi s'était-il tenu, le dos droit trahissant une tension qui n'affectait pourtant pas l'expression de son visage, le regard porté sur le parc du château par-delà l'unique fenêtre ouvrant la pièce sur l'extérieur.

Ce jour-là, pas plus que les précédents, le Gallois ne prêtait attention aux éléments qui l'entouraient. Le grincement du bois des charpentes ou le tapotement furtif des quelques souris qui hantaient le fond de classe ne parvenaient pas à le distraire de ses pensées. S'il y avait une chose dans laquelle Wyndham excellait, c'était bel et bien dans la puissance de sa concentration. Même la vue d'un Sombral tournoyant au-dessus de la Forêt Interdite ne lui arracha qu'un bref regard. Il guettait quelque chose au-delà des bruits quotidiens émis par un château en perpétuelle frénésie. Il guettait et se tenait prêt. A quoi exactement? Il n'en avait pas l'ombre d'une idée. Rien de précis mais peut-être un semblant de soupçon. Le bruit d'un pas. Un pas précis, léger. Familier. A ce jeu-là, il n'avait jusqu'à présent récolté que le «silence». L'absence. Qui, vendredi après mercredi et mercredi après vendredi, était venu poser un curieux mélange de soulagement, d'anxiété et de culpabilité sur la fébrilité de ces heures d'attente vaines. Le Gallois n'avait pas pour habitude de se vautrer dans l'auto-analyse et il s'était ainsi tenu à une distance prudente des questions que sa dernière entrevue avec l'élève Leroy aurait pu susciter. Il n'avait guère de temps à accorder à ses états d'âme et jugeait d’ordinaire comme une faiblesse que de se complaire dans des émotions alambiquées et tourmentées. Il s'était contenté de constater un retour glacial de son indifférence méprisante dans ses rapports humains, qui contaminaient malheureusement ses aptitudes professionnelles. Il se perdait ainsi parfois en réflexions stériles sur la façon dont Leroy avait bien pu réagir à ce dernier épisode de leurs entrevues bi-hedbomadaires. Pas un instant, pourtant, il n'envisagea ou ne craignit qu'elle ait pu s'être mis en tête de propager par le menu les «évènements» auxquels elle avait assisté. Lui qui avait toujours pris garde à tenir sa vie privée à l'écart de la collectivité (ce qui, au Ministère comme à Poudlard, relevait parfois du challenge) n'avait pourtant pas trouvé l'occasion de s'en réjouir. Pourtant, les jours suivants avaient filé sans que vienne se greffer une quelconque appréhension relationnelle à son mal être. Principalement, peut-être, parce que la jeune femme n'était pas réputée pour la richesse de sa vie sociale mais plutôt pour sa réserve et les distances qu'elle semblait instituer entre elle et autrui. Peu de risques, donc, qu'elle passe ses heures creuses dans la narration de la folie sous-jacente et des phobies de l'enseignant en Créatures Magiques. Mais également parce qu'il ressentait cette conviction profonde, née de leurs tête-à-tête rituels, qu'elle ne le trahirait pas. W. aurait été dans l'incapacité de formuler convenablement cette impression, qui n'avait fait que l'effleurer, mais elle le privait de l'appréhension d'entendre sur son passage rires et chuchotements. Pas le moindre murmure, ni la moindre bribe de feedback ne lui était parvenu. Étudiants comme collègues continuaient de l'appréhender avec un respect mâtiné de distance pour les uns, voire une franche antipathie pour les autres.

Tout était au mieux dans le meilleur des mondes.

Presque.

Des jours qui avaient suivi cette soirée du 18 novembre, il ne conservait qu'un souvenir diffus où s'entremêlaient des nuits gorgées de cauchemars et des jours traversés par la fatigue et des questions redondantes. Il n'avait que peu pensé à Leroy, obnubilé par la découverte récente de ces fragments d'enfance tronquée.



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MessageSujet: Re: To tame or to be tamed   To tame or to be tamed EmptyMar 4 Oct - 21:27

A l'instar de tous les mercredis et de tous les vendredis soirs qui avaient précédé ce mercredi-là, Wyndham attendait, inconfortablement installé sur une chaise trop basse. Ainsi s'était-il tenu, le dos droit trahissant une tension qui n'affectait pourtant pas l'expression de son visage, le regard porté sur le parc du château par-delà l'unique fenêtre ouvrant la pièce sur l'extérieur.

Ce jour-là, pas plus que les précédents, le Gallois ne prêtait attention aux éléments qui l'entouraient. Le grincement du bois des charpentes ou le tapotement furtif des quelques souris qui hantaient le fond de classe ne parvenaient pas à le distraire de ses pensées. S'il y avait une chose dans laquelle Wyndham excellait, c'était bel et bien dans la puissance de sa concentration. Même la vue d'un Sombral tournoyant au-dessus de la Forêt Interdite ne lui arracha qu'un bref regard. Il guettait quelque chose au-delà des bruits quotidiens émis par un château en perpétuelle frénésie. Il guettait et se tenait prêt. A quoi exactement? Il n'en avait pas l'ombre d'une idée. Rien de précis mais peut-être un semblant de soupçon. Le bruit d'un pas. Un pas précis, léger. Familier. A ce jeu-là, il n'avait jusqu'à présent récolté que le «silence». L'absence. Qui, vendredi après mercredi et mercredi après vendredi, était venu poser un curieux mélange de soulagement, d'anxiété et de culpabilité sur la fébrilité de ces heures d'attente vaines. Le Gallois n'avait pas pour habitude de se vautrer dans l'auto-analyse et il s'était ainsi tenu à une distance prudente des questions que sa dernière entrevue avec l'élève Leroy aurait pu susciter. Il n'avait guère de temps à accorder à ses états d'âme et jugeait d’ordinaire comme une faiblesse que de se complaire dans des émotions alambiquées et tourmentées. Il s'était contenté de constater un retour glacial de son indifférence méprisante dans ses rapports humains, qui contaminaient malheureusement ses aptitudes professionnelles. Il se perdait ainsi parfois en réflexions stériles sur la façon dont Leroy avait bien pu réagir à ce dernier épisode de leurs entrevues bi-hedbomadaires. Pas un instant, pourtant, il n'envisagea ou ne craignit qu'elle ait pu s'être mis en tête de propager par le menu les «évènements» auxquels elle avait assisté. Lui qui avait toujours pris garde à tenir sa vie privée à l'écart de la collectivité (ce qui, au Ministère comme à Poudlard, relevait parfois du challenge) n'avait pourtant pas trouvé l'occasion de s'en réjouir. Pourtant, les jours suivants avaient filé sans que vienne se greffer une quelconque appréhension relationnelle à son mal être. Principalement, peut-être, parce que la jeune femme n'était pas réputée pour la richesse de sa vie sociale mais plutôt pour sa réserve et les distances qu'elle semblait instituer entre elle et autrui. Peu de risques, donc, qu'elle passe ses heures creuses dans la narration de la folie sous-jacente et des phobies de l'enseignant en Créatures Magiques. Mais également parce qu'il ressentait cette conviction profonde, née de leurs tête-à-tête rituels, qu'elle ne le trahirait pas. W. aurait été dans l'incapacité de formuler convenablement cette impression, qui n'avait fait que l'effleurer, mais elle le privait de l'appréhension d'entendre sur son passage rires et chuchotements. Pas le moindre murmure, ni la moindre bribe de feedback ne lui était parvenu. Étudiants comme collègues continuaient de l'appréhender avec un respect mâtiné de distance pour les uns, voire une franche antipathie pour les autres.

Tout était au mieux dans le meilleur des mondes.

Presque.

Des jours qui avaient suivi cette soirée du 18 novembre, il ne conservait qu'un souvenir diffus où s'entremêlaient des nuits gorgées de cauchemars et des jours traversés par la fatigue et des questions redondantes. Il n'avait que peu pensé à Leroy, obnubilé par la découverte récente de ces fragments d'enfance tronquée.



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MessageSujet: Re: To tame or to be tamed   To tame or to be tamed EmptyMer 5 Oct - 21:44

A l'instar de tous les mercredis et de tous les vendredis soirs qui avaient précédé ce mercredi-là, Wyndham attendait, inconfortablement installé sur une chaise trop basse. Ainsi s'était-il tenu, le dos droit trahissant une tension qui n'affectait pourtant pas l'expression de son visage, le regard porté sur le parc du château par-delà l'unique fenêtre ouvrant la pièce sur l'extérieur.

Ce jour-là, pas plus que les précédents, le Gallois ne prêtait attention aux éléments qui l'entouraient. Le grincement du bois des charpentes ou le tapotement furtif des quelques souris qui hantaient le fond de classe ne parvenaient pas à le distraire de ses pensées. S'il y avait une chose dans laquelle Wyndham excellait, c'était bel et bien dans la puissance de sa concentration. Même la vue d'un Sombral tournoyant au-dessus de la Forêt Interdite ne lui arracha qu'un bref regard. Il guettait quelque chose au-delà des bruits quotidiens émis par un château en perpétuelle frénésie. Il guettait et se tenait prêt. A quoi exactement? Il n'en avait pas l'ombre d'une idée. Rien de précis mais peut-être un semblant de soupçon. Le bruit d'un pas. Un pas précis, léger. Familier. A ce jeu-là, il n'avait jusqu'à présent récolté que le «silence». L'absence. Qui, vendredi après mercredi et mercredi après vendredi, était venu poser un curieux mélange de soulagement, d'anxiété et de culpabilité sur la fébrilité de ces heures d'attente vaines. Le Gallois n'avait pas pour habitude de se vautrer dans l'auto-analyse et il s'était ainsi tenu à une distance prudente des questions que sa dernière entrevue avec l'élève Leroy aurait pu susciter. Il n'avait guère de temps à accorder à ses états d'âme et jugeait d’ordinaire comme une faiblesse que de se complaire dans des émotions alambiquées et tourmentées. Il s'était contenté de constater un retour glacial de son indifférence méprisante dans ses rapports humains, qui contaminaient malheureusement ses aptitudes professionnelles. Il se perdait ainsi parfois en réflexions stériles sur la façon dont Leroy avait bien pu réagir à ce dernier épisode de leurs entrevues bi-hedbomadaires. Pas un instant, pourtant, il n'envisagea ou ne craignit qu'elle ait pu s'être mis en tête de propager par le menu les «évènements» auxquels elle avait assisté. Lui qui avait toujours pris garde à tenir sa vie privée à l'écart de la collectivité (ce qui, au Ministère comme à Poudlard, relevait parfois du challenge) n'avait pourtant pas trouvé l'occasion de s'en réjouir. Pourtant, les jours suivants avaient filé sans que vienne se greffer une quelconque appréhension relationnelle à son mal être. Principalement, peut-être, parce que la jeune femme n'était pas réputée pour la richesse de sa vie sociale mais plutôt pour sa réserve et les distances qu'elle semblait instituer entre elle et autrui. Peu de risques, donc, qu'elle passe ses heures creuses dans la narration de la folie sous-jacente et des phobies de l'enseignant en Créatures Magiques. Mais également parce qu'il ressentait cette conviction profonde, née de leurs tête-à-tête rituels, qu'elle ne le trahirait pas. W. aurait été dans l'incapacité de formuler convenablement cette impression, qui n'avait fait que l'effleurer, mais elle le privait de l'appréhension d'entendre sur son passage rires et chuchotements. Pas le moindre murmure, ni la moindre bribe de feedback ne lui était parvenu. Étudiants comme collègues continuaient de l'appréhender avec un respect mâtiné de distance pour les uns, voire une franche antipathie pour les autres.

Tout était au mieux dans le meilleur des mondes.

Presque.

Des jours qui avaient suivi cette soirée du 18 novembre, il ne conservait qu'un souvenir diffus où s'entremêlaient des nuits gorgées de cauchemars et des jours traversés par la fatigue et des questions redondantes. Il n'avait que peu pensé à Leroy, obnubilé par la découverte récente de ces fragments d'enfance tronquée. Le congé de Noël était loin dans le temps et l'interrogatoire auquel il avait pensé soumettre sa génitrice s'était dissolu de lui-même. Une fierté bancale avait fini par le saisir, lui refusant le luxe de trouver les réponses ailleurs qu'en lui-même.
Les heures perdues à attendre Leroy, malgré son mot d'excuse et quand bien même il avait su pertinemment qu'elle ne se présenterait pas ces soirs-là, ces heures vacantes dans une salle vide, avaient été mises à profit pour sonder sa mémoire, à se demander combien de souvenirs d'enfance lui avaient été ainsi amputés. Mais curiosité puis entêtement ne l'avait mené nulle part. Il percevait bien des vides dans le récit de ses jeunes années, mais il lui était impossible de déterminer si ces amnésies avaient trait au temps qui effaçait naturellement images et sons, ou si elles étaient effectivement dues à quelques manipulations magiques.

Wyndham s'était ainsi retrouvé à flirter avec des idées qui était tout sauf saines et paisibles, et qu'il se hâtait de chasser lorsqu'elles se faisaient trop insistantes. Mais, en dépit de ses efforts répétés, la solution entrevue persistait à le harceler. En dépit de la terreur et de l'humiliation vécue, comment ne pas songer à réitérer l'expérience de ce 18 novembre. De toute évidence, Leroy avait besoin de s'entraîner. Et il lui était devenu presque vital, à lui, Wyndham, de se souvenir.

Quel genre d'homme était-il donc pour s'autoriser un tel raisonnement? Quelle folie l'avait saisi pour envisager une telle extrémité?

La disparition quasi-complète de l'élève Leroy dans son quotidien l'aida à se défaire de ces idées saugrenues. Quand arriva la fin décembre, il aurait presque juré n'y avoir jamais songé.
Mais, alors même que ces fameuses «idées saugrenues» se faisaient plus discrètes, par un délicat mouvement de balancier, ce fut ladite disparition de Leroy qui commença à lui chatouiller le subconscient. Un sentiment de malaise diffus qui lui était parfaitement étranger commença, mi-décembre, à le titiller désagréablement. De source sûre (il possédait suffisamment d'yeux et d'oreilles dans le château pour être tenu au fait des évènements au sein du château), W. savait que Leroy avait fini par reparaître. Elle menait sa drôle d'existence, assistait aux cours. Sauf aux siens. Sans commentaire.



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